RECONNUS TRAVAILLEURS HANDICAPES, ILS SE SONT MAINTENUS À L’EMPLOI
Florence vient de révéler une allergie aux solvants. Décoratrice au sein d’une société d’une production audiovisuelle, elle en utilise beaucoup. Chaque fois, elle manquait d’étouffer, de chuter puisque travaillant en hauteur.
Elle s’en est exprimée auprès de son médecin traitant, qui l’a invitée à en faire autant avec la médecine du travail.
Aujourd’hui, après un bilan de compétences, Florence continue à peindre, mais a revu les surfaces travaillées à la baisse, sans renoncer. Elle-même ne disait-elle pas qu’elle rêvait miniatures?
Devenue animatrice dans une structure éducative artistique, elle initie les enfants à sa passion. Les produits y sont moins agressifs.
Jean est machiniste, il peinait depuis un certain temps pour satisfaire les consignes dans les temps. Et ce, au risque de donner l’impression qu’il travaillait moins bien, moins sérieusement.
Le médecin du travail a compris qu’il s’épuisait à chercher des subterfuges pour masquer ses douleurs. Suite à un bilan maintien dans l’emploi, il a été positionné sur un poste de gestionnaire de stock au sein de son entreprise.
Désormais, il ne porte plus, mais gère les commandes de matériel, réceptionne les livraisons, et supervise l’organisation du stock.
Micheline travaille depuis 25 ans dans une maison de production au service paye. Le travail face à l’écran de son ordinateur professionnel est quasi permanent. Une dégénérescence de la rétine, évolutive, la contraint aujourd’hui à agrandir les textes et les images.
Afin de lui faciliter son travail, son employeur a interpellé le SAMETH. Une étude de poste a été mise en œuvre.
A terme, l’achat d’un télé-agrandisseur a été validé, un variateur de lumière mis en place, l’affichage dans l’entreprise revu pour être facilement lu par Micheline.
Nadia est chargée de production depuis 5 ans. Suite à une maladie neuro dégénérative, elle rencontre d’importantes difficultés de déplacement et est parfois contrainte de se déplacer en taxi pour se rendre au sein de sa société de production.
Après avoir rencontré la Mission handicap de la Production Audiovisuelle, la MDPH ainsi que l’Agefiph ont été sollicités et une aide financière a pu être attribuée à Nadia pour une prise en charge de ses frais de déplacement.
Bruno est attaché à la surveillance des plateaux. Une fois ou deux, il n’a pas entendu son inter-com. Cela a éveillé l’attention de son supérieur.
Les ressources humaines ont été interrogées, elles se sont emparées du cas de Bruno, et ont pris attache avec la Mission Handicap de la Production Audiovisuelle. Là, leur a été expliqué où et auprès de qui trouver des solutions techniques et leur financement.
Bruno, aujourd’hui ne manque aucun son, grâce à une prothèse auditive, et travaille bien mieux, plus sûrement, et plus confortablement. Il dit lui-même qu’il ne pensait plus qu’à ça, que cela commençait à lui peser.
Raymond 45 ans, monteur, arrivait toujours un peu en retard. Mais restait souvent un peu plus en fin de journée. Puis, de retards, il est passé à des absences injustifiées. Puis au silence.
Bon professionnel, reconnu de ses pairs du montage, ce fut un de ses collègues qui informa la direction de sa situation personnelle : à la suite de l’Alzheimer de son épouse, Raymond est entré en dépression lourde et a dû être arrêté pour se reconstruire.
Après une reprise en mi-temps thérapeutique et une adaptation de son rythme de travail, Raymond a pu conserver son activité au sein de son entreprise.