Discriminations : les femmes handicapées parmi les premières victimes
Racisme, sexisme, mais aussi handiphobie ou homophobie. Dans la 11e édition du baromètre de la perception des discriminations dans l’emploi réalisé par le Défenseur des droits et l’Organisation internationale du travail, on observe une persistance des motifs de discrimination. Et des critères plus stigmatisants encore que d’autres, comme le fait d’être une femme porteuse de handicap.
Une personne active sur quatre ! C’est le nombre de celles qui disent avoir subi des propos ou des comportements stigmatisants (racistes, sexistes, handiphobes…). C’est l’un des enseignements du baromètre de la perception des discriminations dans l’emploi présenté le 27 septembre par le Défenseur des droits et l’Organisation internationale du travail (OIT).
Lors de la présentation de sa 11e édition, Jacques Toubon, défenseur des droits, a regretté : « Si le baromètre a la vie dure, c’est que les discriminations l’ont plus encore ! »
Autre enseignement du baromètre, outre cette persistance : hommes et femmes, jeunes et moins jeunes, ne sont pas égaux devant la discrimination. Ainsi, parmi les personnes handicapées, les femmes sont-elles plus discriminées encore puisque presque une sur deux (42 %) affirment avoir fait l’objet d’une inégalité de traitement.
Or, au-delà de la stigmatisation, ces attitudes répréhensibles sont aussi porteuses de dévalorisation du travail (réalisation de tâches ingrates ou manque de reconnaissance des compétences par exemple) et de discriminations en cours de carrière. Plus d’une personne sur 5 (22 %) a en effet cumulé ses trois problématiques.
Le Défenseur des droits ne se contente pas d’énoncer un diagnostic. Certain que les employeurs font encore souvent preuve de méconnaissance sur ce sujet, il a édité une fiche à leur intention pour leur permettre de trouver des outils pour réagir.
Pour consulter la fiche !
Et le baromètre !